Partir étudier à l’étranger après l’obtention du Baccalauréat est une aventure ambivalente : excitante pour les adolescents et source d’inquiétudes pour leurs familles. L’ouverture culturelle, l’enrichissement personnel et l’acquisition de compétences internationales viennent s’ajouter aux challenges administratifs et aux questions financières. Le paysage des mobilités étudiantes s’est considérablement élargi ces dernières années avec des programmes comme Erasmus+ et un foisonnement d’accords bilatéraux permettant aux jeunes de partir dès la deuxième année d’études supérieures. Pourtant, certains choisissent de partir directement après le Bac, impliquant une organisation rigoureuse pour les démarches administratives et la préparation financière. En 2025, les dispositifs d’aides – qui incluent entre autres les bourses Erasmus+, le soutien du Crous, et des aides régionales ou internationales – restent essentiels pour rendre cette expérience accessible. Ce parcours implique aussi une collaboration active avec des structures telles que le Bureau de la mobilité étudiante, Campus France, ou les réseaux franco-allemands, sans oublier les conseils personnalisés de l’Onisep et l’appui d’agences spécialisées dans les voyages éducatifs. Échanger avec ces organismes facilite considérablement l’élaboration d’un projet d’études à l’étranger, tout en garantissant une sécurité financière et administrative optimale.
Les défis à relever sont multiples : choisir la destination qui répond le mieux au projet d’études, comprendre les critères d’admission propres à chaque pays, anticiper et préparer les tests de langue, organiser les démarches de visa, estimer le budget global et accéder aux aides financières pour réduire les coûts. Savoir où s’informer, comment postuler aux différents dispositifs et quelles aides solliciter est une étape incontournable. Cette orientation méthodique crée un cadre sécurisé autour des jeunes bacheliers et rassure leurs familles face à ce saut vers l’international. En appréhendant clairement ces différentes étapes, chaque étudiant pourra maximiser sa réussite et profiter pleinement d’une expérience humaine et pédagogique unique qui marquera durablement son parcours.
Programme Erasmus+ et autres échanges : partir à l’étranger dès la deuxième année après le Bac
Le programme Erasmus+ demeure aujourd’hui un des piliers pour les étudiants souhaitant intégrer une expérience internationale au cours de leurs études supérieures. Destiné aux étudiants inscrits dans un établissement signataire de la charte Erasmus+, ce dispositif permet de partir à l’étranger à partir de la deuxième année d’études post-bac, que ce soit en licence, BTS, BUT, classes préparatoires, écoles d’ingénieurs ou de commerce. L’intérêt majeur est qu’il facilite une mobilité financièrement soutenue et institutionnellement encadrée.
Les mobilités via Erasmus+ durent généralement entre 3 et 12 mois. Ces séjours se déroulent dans l’un des 26 pays membres de l’Union Européenne, ainsi que dans 6 pays associés, dont la Norvège, la Turquie ou encore la Serbie. Le programme couvre une large palette de formations, permettant aux étudiants de poursuivre quasiment tous les cursus en bénéficiant d’une reconnaissance académique à leur retour.
Fonctionnement et démarches pour candidater à Erasmus+
Pour prétendre à une bourse Erasmus+, il est essentiel dans un premier temps de vérifier si l’établissement français où votre enfant est inscrit participe à ce programme. Ensuite, l’étudiant doit contacter le Bureau de la mobilité étudiante ou le service des relations internationales de son école ou université. Ces services jouent un rôle d’information et d’accompagnement tout au long des démarches.
Voici les étapes classiques :
- Vérifier les conditions d’éligibilité : être inscrit en deuxième année minimum dans un établissement signataire.
- Participer aux réunions d’information organisées par l’établissement.
- Choisir la ou les destinations parmi la liste proposée.
- Remplir la candidature avec les documents demandés (relevés de notes, lettre de motivation, CV, etc.).
- Attendre la sélection puis signer une charte de mobilité avec l’établissement.
- Préparer le séjour avec les aides disponibles (bourse Erasmus+, bourses Crous, aides régionales…)
Programmes d’échanges bilatéraux et doubles diplômes
En parallèle d’Erasmus+, les grandes écoles et universités françaises ont développé des partenariats bilatéraux avec des établissements étrangers. Ces accords permettent aux étudiants de réaliser des échanges académiques avec parfois la possibilité d’obtention d’un double diplôme, renforçant ainsi leur profil professionnel.
Quelques exemples notoires :
- HEC Paris, avec ses accords en Europe (Londres, Milan) et à l’international (Amérique du Sud, Asie).
- Le programme québécois via le Bureau de coopération interuniversitaire (BCI), très courant chez les étudiants français.
- Les échanges dans les écoles comme Sciences Po, qui offrent des années d’études complètes à l’étranger.
L’intégration dans ces dispositifs suit un calendrier particulier et demande une succession de démarches auprès du service des relations internationales, d’où l’importance d’un suivi rigoureux et méthodique.
Programme | Délai de candidature typique | Durée de mobilité | Pays concernés | Type d’aide financière |
---|---|---|---|---|
Erasmus+ | Avant début de l’année universitaire (printemps/été) | 3 à 12 mois | UE + 6 pays associés | Bourse mensuelle entre 225€ et 674€ |
Échanges bilatéraux (HEC, Sciences Po, etc.) | Selon calendrier de l’établissement | 1 an pour la majorité | Europe, Amérique, Asie, Afrique | Varie selon les accords |
Programme québécois (BCI) | Généralement 6-12 mois avant départ | 1 an | Québec, Canada | Aides provinciales et bourses étudiantes |
Étudier immédiatement à l’étranger après le Bac : démarches spécifiques selon les pays
Pour ceux qui souhaitent entreprendre directement des études post-bac à l’international, un parcours plus complexe s’ouvre, car il faudra organiser indépendamment l’inscription, la reconnaissance des diplômes, voire passer des tests spécifiques ou obtenir un visa étudiant. Chaque pays applique ses propres règles, choix et calendrier de candidature. Voici un tour d’horizon des principales destinations rêvées des étudiants français en 2025.
Études au Royaume-Uni : entre prestige et procédures post-Brexit
L’Angleterre, bien que très attractive, impose désormais depuis le Brexit des conditions plus strictes. Il faut s’inscrire via le site officiel UCAS avant janvier pour la rentrée suivante. Cette plateforme concentre les candidatures pour plus de 370 établissements. L’exigence d’un bon niveau d’anglais, attesté le plus souvent par un IELTS, est incontournable. Le visa étudiant est aussi obligatoire, avec un dossier à constituer incluant les preuves de moyens financiers.
Étudier en Irlande : un système accessible mais rigoureux
L’Irlande est la destination qui a gagné en popularité depuis le Brexit. Son système d’enseignement aligné sur la norme LMD propose un ensemble équilibré d’universités publiques, instituts de technologie et collèges privés. Les candidatures sont traitées par le Central Applications Office (CAO), qui centralise les demandes entre novembre et février. Les frais de scolarité restent abordables, mais attention aux frais annexes tels que les inscriptions, services étudiants et ressources pédagogiques.
Les Pays-Bas et leur plateforme Studielink
Les Pays-Bas proposent un enseignement supérieur réparti entre universités classiques et universités des sciences appliquées. Inscrire votre enfant passe par la plateforme Studielink, où le dossier doit être complet avant la date limite (souvent le 15 janvier). La maîtrise de l’anglais est en général requise, avec la fourniture d’un certificat TOEFL ou IELTS.
Allemagne, un choix structurant grâce au Réseau Franco-Allemand
L’Allemagne attire les étudiants pour ses formations pratiques et son enseignement de qualité, souvent gratuit dans les universités publiques grâce à l’absence de frais d’inscription élevés. Le Réseau Franco-Allemand facilite la compréhension des systèmes scolaires respectifs. L’allemand est obligatoire, attesté par le TestDaF ou le DSH. Ce pays propose aussi des services comme Uni-Assist, qui simplifient les formalités d’admission moyennant des frais. Un formulaire spécifique d’admission (Antrag) est sollicité.
Pays | Plateforme d’inscription | Tests linguistiques | Type d’établissements | Frais estimés (hors logement) |
---|---|---|---|---|
Royaume-Uni | UCAS | IELTS requis | Universités, écoles de commerce | Frais de scolarité élevés, variable selon |
Irlande | CAO | Test de langue spécifique | Universités publiques, instituts, collèges privés | 3 000 – 3 500 € |
Pays-Bas | Studielink | TOEFL ou IELTS | Universités, universités de sciences appliquées | Modérés |
Allemagne | Uni-Assist | TestDaF, DSH | Universités, Fachhochschulen | Gratuit ou faible sauf Uni-Assist |
Budget et aides financières pour étudier à l’étranger après le Bac
Le financement constitue un point crucial pour les familles envisageant un parcours d’études à l’étranger. Il est important d’établir un budget complet, en tenant compte des frais d’inscription, de la vie quotidienne, de l’assurance santé, des transports et du logement. En moyenne, il faut prévoir entre 6 000 et 10 000 euros pour couvrir une année scolaire complète hors frais de scolarité dans de nombreux pays européens.
Pour les frais d’études, les neutraliser ou les alléger reste possible, notamment en tirant parti des différents programmes et aides :
- Bourse Erasmus+ : elle variera en fonction du pays, entre 225 € et 674 € par mois.
- Bourses du Crous : maintien envisageable pour les étudiants partis dans un établissement certifié à l’étranger.
- Aides du Ministère : certaines allocations spécifiques sont disponibles via Campus France et autres organismes officiels.
- Aides régionales et départementales : certaines collectivités territoriales offrent des soutiens financiers pour encourager la mobilité.
- Bourses propres aux pays d’accueil : il est essentiel de se renseigner via les sites des ambassades ou des ministères de l’éducation du pays ciblé.
La démarche d’obtention de ces aides peut souvent être amorcée par le bureau des relations internationales, ou grâce à un accompagnement rapproché offert par des conseillers pédagogiques.
Type d’aide | Bénéficiaires | Montant indicatif | Conditions principales |
---|---|---|---|
Bourse Erasmus+ | Étudiants éligibles à Erasmus+ | 225€ – 674€/mois | Mobilité au sein UE + pays associés |
Bourse Crous | Étudiants avec ressources limitées | Variable selon échelon | Poursuite d’études à l’étranger dans établissement agréé |
Aides ministère / Campus France | Tous étudiants internationaux | Variable | Inscription via Campus France / dossier |
Aides régionales | Selon région | Variable | Dossier auprès de la collectivité locale |
Bourses spécifiques pays | Étudiants admis à l’étranger | Selon pays et programme | Voir auprès de l’ambassade et ministère éducation |
Les banques telles que la Banque Populaire ou la Société Générale proposent aussi des solutions de prêt étudiant adaptées aux besoins liés à la mobilité internationale, facilitant le financement initial. Parfois, les agences de voyages spécialisées peuvent accompagner la préparation financière en incluant ces subventions dans un pack global.
Accompagnement et ressources pour réussir son projet d’études à l’étranger
Pour préparer sereinement un départ à l’étranger, un accompagnement rigoureux est indispensable. Le rôle des conseillers pédagogiques, tout comme les ressources mises à disposition par des organismes spécialisés, prend une importance centrale pour anticiper les procédures et éviter les erreurs fréquentes.
Rôle du Bureau de la mobilité étudiante et des conseillers pédagogiques
Les établissements supérieurs disposent généralement d’un Bureau de la mobilité étudiante chargé de coordonner les échanges internationaux. Cette structure accompagne les candidats dans plusieurs étapes :
- Information sur les programmes disponibles (Erasmus+, doubles diplômes, échanges bilatéraux).
- Aide à la constitution des dossiers de candidature.
- Orientation quant aux formalités administratives (visa, assurance, logement).
- Suivi durant le séjour à l’étranger avec la gestion des crédits ECTS.
Le rôle des conseillers pédagogiques est de guider personnellement l’étudiant et les familles dans la définition du projet, en prenant en compte les besoins linguistiques, la qualité des établissements, et la faisabilité administrative. L’Onisep met également à disposition des fiches pays détaillées pour mieux comprendre les systèmes éducatifs étrangers.
Les ressources en ligne et institutions clés
- Campus France : plateforme incontournable pour toutes les mobilités en France et à l’étranger, offrant des conseils, aides et programmes de bourses.
- AEF Info : source d’actualités fiables et détaillées sur l’éducation internationale.
- Organismes locaux et ambassades : bons interlocuteurs concernant les spécificités administratives et les bourses nationales.
- Associations étudiantes internationales : pour échanger des conseils pratiques et faciliter l’intégration sur place.
Enfin, pour un accompagnement personnalisé, plusieurs réseaux comme les COSI dans différentes régions en France regroupent des spécialistes de la mobilité éducative. Ces structures peuvent orienter vers un conseiller dédié pour bâtir un projet solide et adapté.
Questions fréquentes sur les études à l’étranger après le Bac
Quels sont les principaux programmes permettant de partir étudier à l’étranger après la deuxième année post-Bac ?
Les dispositifs phares sont Erasmus+ et les échanges bilatéraux mis en place par de nombreuses universités et grandes écoles. Ils sont accessibles en général à partir de la deuxième année post-Bac et permettent de bénéficier d’une mobilité avec aides financières et reconnaissance académique.
Peut-on partir directement à l’étranger juste après l’obtention du Bac ?
Oui, c’est possible, mais cela implique plus d’organisation. En dehors des programmes d’échange, il faut gérer les candidatures directement auprès des établissements étrangers, respecter leurs calendriers d’admission, préparer les tests linguistiques et souvent obtenir un visa étudiant.
Quelles aides financières sont disponibles pour financer un séjour d’études à l’étranger ?
On retrouve la bourse Erasmus+ pour ceux qui bénéficient du programme, le maintien ou l’obtention des bourses Crous en mobilité, des aides ministérielles, régionales, ainsi que des bourses propres aux pays d’accueil. Des solutions de prêt peuvent aussi compléter le financement.
Comment préparer au mieux la mobilité étudiante en termes de logement et démarches administratives ?
Les services du Bureau de la mobilité étudiante accompagnent dans la recherche de logement adapté, dans les démarches d’assurance santé, visa et budget. Utiliser les plateformes de l’Onisep ou Campus France simplifie grandement ces étapes. Planifier à l’avance et s’entourer de conseils professionnels reste la meilleure stratégie.
Quel rôle jouent les banques dans le financement des études à l’étranger ?
Des banques comme la Banque Populaire ou la Société Générale proposent des prêts étudiants spécialement conçus pour la mobilité internationale, permettant de financer les frais liés aux études et au séjour à des conditions avantageuses.